Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

La patte et la plume

5 août 2009

Ichtus

D_tenteLe poisson des premiers chrétiens

Pourquoi les premiers chrétiens, encore persécutés, avaient-ils choisi comme signe de ralliement, entre autres, le poisson ?

Cliquez ici !

Ictus

Publicité
Publicité
4 août 2009

Quant il a beu, l'olifant part en guerre... fier...ips

Curiosit_Les mœurs de l'éléphant décrites par Marco Polo

Marco Polo (1254 - 1324), explorateur et marchand italien, qui vécut auprès du grand Khan mongol pendant quinze ans et parcourut la route de la soie, a vu tant de merveilles dans ses terres lointaines, qu'il en fit le récit à son retour à Gênes. Son ouvrage intitulé Le Devisement du monde (ou Il Milione ou Le livre des merveilles), retrace ses aventures et laisse une grande place à la description des animaux avec le regard curieux d'un explorateur. Ainsi Marco Polo décrit-il la préparation des éléphants pour partir au combat : on leur donne un peu à boire, et visiblement ceci leur donne du courage :

Et quant il veulent mener l'olifant en bataille, si leur donnent de leur vin a boire, si que il sont demi yvre. Et ce font il que, quant il a beu, si devient plus fier et plus orgueilleus et en vaut mieux en la bataille.

ELephant_Marco_polo

Illustration du Devisement du monde (Source : Wikipédia)


Quant à l'accouplement, Marco Polo nous explique que l'éléphant mâle creuse une grande fosse, y met l'éléphante, pattes en l'air, et lui monte dessus...

Pas très animale comme attitude, non ?

L'anthropomorphisme est généralement utilisé pour la critique et la satyre, mais dans ce cas, ce procédé nous emmène dans le Merveilleux. L'éléphant est un bête, mais il a ici quelque chose d'humain, et ceci le grandit.

Lunettes_2La représentation de l'animal par Marco Polo. Jean-Claude Faucon in Médiévales. Année 1997. Vol 16. N° 32. pp 97-117. Article en ligne sur Persée.

3 août 2009

Des chevaux grimés

Droite_violet Les cerfs, des guides pour les âmes des populations de l'Altaï 

Le site de Pazyryk constitue un témoignage archéologique très important pour les civilisations antiques des steppes et des montagnes de l'Altaï (pour localiser la zone, cliquez ici). En effet, le permafrost (sol gelé de manière permanente) a permis de conserver dans ses kourganes (tombes) un grande quantité d'objets qui dans un autre environnement n'auraient pas pu être conservés. Parmi ceux-ci, cet étrange masque pour cheval décoré des bois de cerfs.

Bois_de_cerf_masque_pazyryk

Masque de cheval avec décor de bois de cerfs.
Musée de l'Ermitage Saint Petersbourg. Provenance Pazyryk. IIIe siècle avant J.-C.
Voir la photo et de nombreuses autres de Pazyryk sur le site (en anglais) : Les musées de la route de la soie

Pourquoi mettre dans une tombe un masque destiné à transformer un cheval en cerf ?

-> Les chevaux étaient indispensables pour des populations semi-nomades de l'Altaï. Ils n'étaient donc pas rares. Ceci explique en partie leur présence dans les tombes.
Pour comprendre leur déguisement, il faut se rendre un peu à l'est, en Mongolie., au Ier millénaire avant J.-C. On y trouve en effet une série de pierres dressées recouvertes de motifs gravés récurrents.
En bas, des armes (symbolisant la vie terrestre), en haut un cercle (symbolisant un astre, le ciel) et au milieu des cerfs au bois magnifiquement stylisés s'enroulant dans un mouvement ascendant autour de la pierre. Ce sont eux qui permettent le passage de la vie terrestre à la vie céleste : ce sont donc des animaux psychopompes (guide des âmes) et vénérés à ce titre.

Pierre___cerfs

Illustration extraite du site de Jérôme Magail

On comprend alors pourquoi les chevaux étaient affublés de bois sculptés et placés dans les tombes des populations de l'Altaï.
Lunettes_2Pour plus d'informations : voir le riche site de Jérôme Magail.

Site de l'Unesco : Nouvelle publication sur les tombes gelées des montagnes dorées de l'Altaï

Site du Musée d'anthropologie préhistorique de Monaco : expédition en Mongolie

Article : Tsatsiin Ereg, site majeur du début du Ier millénaire en Mongolie, in Bulletin du musée d'anthropologie préhistorique de Monaco. N° 48. Année 2008. pp 107-120

1 août 2009

L'enlèvement de Ganymède

Zeus se transforme souvent pour séduire ses conquêtes. C'est sous l'apparence d'un aigle, toujours royal, qu'il est venu séduire et enlever Ganymède, un jeune berger fils de Tros, roi légendaire de Troie, pour qu'il devienne l'échanson des Dieux.

Il est intéressant de voir comment les peintres ont interprété ce mythe. On s'attend à trouver une représentation plutôt avantageuse de Ganymède : on voit par exemple chez Pierre-Paul Rubens comme chez Berthel Thorvaldsen, un jeune homme "digne" d'être enlevé par un Dieu.

Zeus_et_Ganym_de

Deux illustrations de Zeus et Ganymède
Pierre-Paul Rubens              Berthel Thorvaldsen
1611. Palais Scwharzenberg. Vienne.                1817. Musée Thorvaldsen. Copenhague.

Au contraire, Ganymède vu par Rembrandt nous emporte dans un monde bien différent. On se demande même comment Zeus, le Dieu des Dieux, a pu s'éprendre d'un amour fou pour un bambin dodu, criard comme celui-ci.

Rembrandt_ganymede

Enlèvement de Ganymède. 1635. Rembrandt. Gemäldegalerie Dresde.

Le réalisme de cette peinture contraste avec la recherche de beauté, parfois artificielle, des peintures purement mythologiques. Mais, tout humain que nous sommes, nous comprenons bien qu'un enfant enlevé par un aigle ait un visage grimaçant et se laisse aller à "faire pipi de peur" lors de son enlèvement, non ?

Que penser alors de la version suivante, où l'aigle olympien enlève une marionnette, Buratino (l'équivalent russe de Pinocchio) ?

Ganym_de_pinocchio

Igor Marakevich. (exposition "In Situ" - Kunsthistorisches Museum de Vienne,19 mai-2 Août 2009)

Cette œuvre d'Igor Makarevich parodie celle de Rembrandt avec le motif de la marionnette (récurrent dans l'oeuvre de l'artiste exposé au musée de Vienne). L'artiste n'emprunte pas seulement l'œuvre de Rembrandt : il l'occupe à sa manière...

Étonnant, non ?

Lunettes_2 Images, caricatures et parodies animales du Rapt. Philippe Bruneau. Bulletin de correspondance héllénique. 1962. Vol. 86. N° 86-1. pp. 193-228

Article intégralement en ligne

31 juillet 2009

Ours chaud, ours froid ?

Curiosit_           Les bons mots des naturalistes... Ours_art_d_co

L'œuvre de Hildegarde de Bingen, abbesse de la région de Mayence du XIIe siècle, comprend, outre ses visions, un livre intitulé Physica qui consacre un chapitre à l'ours. En voici sa description :

L'ours a presque la même chaleur que l'homme, de sorte que parfois il est froid. Et lorsqu'il est chaud il a une voix haute et il est doux. Mais lorsqu'il est froid, il a une voix basse et il est colérique ; parce qu'il a des mœurs caressantes dans le désir, il n'est pas facilement en colère ; ceux qui par contre s'abstiennent de plaisir sont colériques.

Lunettes_2Source : Un ours bien léché: le thème de l'ours chez Hildegarde de Bingen. Elisabeth Klein. Anthropozoologica 1994, no19, pp. 45-54. ISSN 0761-3032

Photo : tarchamps / Certains droits réservés

Publicité
Publicité
30 juillet 2009

L'hydre : entre mythologie et réalité

Droite_violetL'hydre existe. C'est un invertébré vivant en eau douce. Sur un pied cylindrique, qui lui permet de se fixer, se trouve une bouche entourée de 8 à 10 tentacules.  Comparée à celle que combat Hercule dans l'un de ses douze travaux, celle-ci est très petite (2,5 cm maximum) mais elle a des capacités régénératrices extraordinaires : coupez-la en morceaux, il en renaîtra autant d'êtres entiers.

Hydre

Photo : Hydre (animal) Wikipédia         -       Hercule et l'Hydre de Lerne. Vase étrusque.
Peintre de l'aigle.
525 av. JC. Getty Museum. Los Angeles.

Le monstre de Lerne combattu par Hercule, lui aussi avait cette capacité étonnante à se régénérer : à chaque tête coupée, une nouvelle repoussait. Seul le feu mit fin à ce combat en empêchant la repousse des têtes monstrueuses.

Plusieurs interprétations ont été proposées pour expliquer ce mythe, l'une d'elles relate qu'on ne parvenait pas à assainir une zone marécageuse infestée  de serpents. Les tuer ne servait à rien, ils étaient toujours aussi nombreux. Seul le feu mis aux marais permit de se débarrasser du fléau.

29 juillet 2009

Qui possède un cochon ne sera jamais pauvre

Curiosit_"Les tirelires ont été inventées avec une fente dans le dos
pour ne pas qu'on les confonde avec les cochons,
qui leur ressemblent vraiment beaucoup"
.

Lunettes_2Extrait de Inventions complètement inventées

(à lire à tout âge pour passer un bon moment !)


   Pourquoi les tirelires ont-elles souvent la forme d'un cochon, alors que cet animal concentre une quantité de symboles négatifs (gloutonnerie, saleté...) depuis l'antiquité ? Dès le XVIIIe siècle apparaissent en Angleterre, des tirelires en forme de cochon, forme qui encore actuellement est utilisée.  A l'époque dans le monde rural, on avait coutume de dire "Qui possède un cochon ne sera jamais pauvre"! Et pour preuve... Vauban avait publié un traité intitulé "Cochonnerie" en 1707 où il démontrait que le cochon, ou plutôt la truie, étant donné sa fertilité pouvait participer à l'enrichissement de son propriétaire : en effet il avait calculé qu'une truie au bout de 10 générations pouvait avoir 6 343 338 descendants... On ne s'étonnera pas alors que le cochon soit associé à la fertilité et symboliquement à la richesse.

Truie_heureuse

Le bonheur d'être mère et mère et encore mère ...

Photo : woodleywonderworks / certains droits réservés

Lunettes_2Lien : Un entretien avec Michel  Pastoureau : Le cochon est toujours coupable

Cet entretien a été réalisé à l'occasion de la publication de l'ouvrage "Le cochon : histoire d'un cousin mal aimé" de Michel Pastoureau. Ed. Découvertes Gallimard. Juin 2009. 13,90 euors. ISBN : 978-2-07-036038-3

28 juillet 2009

Photo : Mypouss / certains droits réserv

27 juillet 2009

Sacrifié pour sauver les hommes

Droite_violet"Et le bouc devra porter ainsi tous leurs péchés dans une zone inhabitée"

(Leviticus XVI, 22).

Le bandeau rouge, placé par le grand prêtre, sur la tête du bouc symbolisait les péchés du peuple hébreux.

Hunt_The_Scapegoat

Le bouc émissaire. William Hunt. 1854. Photo : Wikipédia

En effet, le jour de Yom Kippour avait lieu le rite expiatoire annuel. Deux boucs étaient choisis : l'un était sacrifié à Dieu, l'autre était envoyé (étymologiquement caper emissarius = le bouc envoyé) dans le désert pour y périr avec les fautes des hommes. En cas de réussite, le bandeau devenait blanc.

William Hunt (1827 - 1910), peintre britannique, grand représentant du mouvement des préraphaélites, illustra ce thème après un voyage en Palestine où il étudia le Talmud. Le caractère dramatique de la destinée de l'animal aux sabots pris dans un mer de sel est accentué par le paysage désolé où seules apparaissent des carcasses...

Détails du tableau au musée de Liverpool (en anglais).

26 juillet 2009

Âne dormant

Clin_d_oeil

Merci à Estelle C.
Grâce aux commentaires du dernier billet, j'ai découvert ce poème de Prévert. Il commence ainsi :

Ane_r_vant

C'est un âne qui dort
Enfants, regardez-le dormir
Ne le réveillez pas
Ne lui faites pas de blagues
Quand il ne dort pas, il est très souvent malheureux...

Pour la suite, c'est par ici ! Bonne balade dans l'Allée des mots.

Photo : Oncle Jim / certains droits réservés.

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité