Conférence : les Métamorphoses d'Ovide
Pus d'informations sur les animations de la médiathèque sur le site de la mairie de Toul.
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Au XIXe siècle, le peintre Gérôme reprenait un motif utilisé pendant une très longue période dans la céramique grecque : le combat de coqs.
Jean-Léon Gérôme, 1846, Combat de coqs. Musée d'Orsay. Paris.
La représentation des combats de coqs dans les vases grecs apparaît dès la période orientalisante (VIIe s. avant J.-C.).
Détail d'une coupe à figures noires représentant un combat de coqs.
Metropolitan Museum. New York. VIe s. avant J.-C.
Contrairement aux combats d'animaux fantastiques, ce motif traverse les siècles et se charge de sens au fil du temps. Une raison évidente de cette persistance est l'existence réelle de combats de coqs.
D'abord simple motif décoratif, le combat de coqs est devenu le symbole de l'ardeur guerrière. Il est souvent associé à la Victoire aux époques hellénistique et impériale (IVe s. avant - 1e Siècle avant J.-C.)
Mosaïque de Pompéi. Maison du Labyrinthe. Musée de Naples.
Sur cette mosaïque, deux coqs s'affrontent au premier plan. Derrière le coq à la tête levé,e une figure s'élance avec une couronne, celle de la Victoire. Derrière le coq à la tête baissée, une petite figure semble se cacher le visage : la déception de la défaite !
Source : le motif des coqs affrontés dans l'imagerie antique. Philippe Bruneau. Bulletin de correspondance héllénique, année 1965, Volume 89, n°1, pp 90-121. Article en ligne intégralement sur Persée.
Pourquoi l'achlis, sorte d'élan, dort-il debout et mange t-il à reculons ?
Récit d'un naturaliste antique
Pline l'Ancien nous raconte qu'"il est dans l'île de Scandinavie un animal qui n'a jamais été vu chez nous, mais dont beaucoup ont parlé, l'achlis (élan) qui a les membres d'une seule pièce (sans articulation) aussi ne se couche-t-il pas, mais il dort appuyé contre un arbre, que l'on scie, piège où il se prend; autrement sa vitesse extrême le sauverait. Sa lèvre supérieure est très grande, c'est pour cela qu'en paissant il marche à reculons; car s'il allait devant lui, sa lèvre s'enroulerait".(extrait de la traduction de Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, Livre VIII, XVI)
Achlis dormant.
N'ayant pas trouvé de représentation de cet animal, je l'ai imaginé (inspirée par l'auteur de ce blog), et ai imaginé ses problèmes pour se nourrir en se déplaçant ! :.)
Le représentation de l'animal dans la sculpture romane.
Cliquez sur ce monstre pour lancer le jeu !
(juste quatre questions)
Le corbeau et le renard...
Revu et abrégé
Le corbeau et le renard
envoyé par glst81. -
L'amphisbène
La lutte entre le Bien et le Mal a trouvé son emblème dans un petit reptile "l'amphisbène " qui signifie en grec "celui qui marche des deux côtés". Il est décrit par Pline l'Ancien ainsi : "il a une double tête, c'est à dire une tête à la queue, comme si ce n'était pas assez d'une seule bouche pour répandre le venin".
Repris dans les Bestiaires médiévaux, cet animal est devenu le symbole de la lutte en le Bien et le Mal.
Eglise de Morlange. (c) Cornebleue
Dans cette sculpture romane du pignon de l'église de Morlange (Moselle), deux amphisbènes tentent de s'attaquer à une croix dans la partie supérieure alors que l'autre partie du corps semble onduler et tirer le corps vers le bas.
Pour voir les détails, cliquez sur ce lien, puis sur les moines qui tiennent des loupes !
Cet animal fabuleux existe ! L'amphisbène est effectivement un petit lézard, sans patte, avec une extrémité de queue qui ressemble à une tête.
Source iconographique : Wikipédia
Quelques illustrations des amphisbènes dans des Bestiaires médiévaux.
Pourpre = rouge foncé et profond tirant sur le violet
Pourpre = Substance colorante d'un rouge vif et soutenu, à l'origine tirée d'un coquillage, le murex. (définition de l'ATILF)
Pourpre = Vêtement de souverain (définition de l'ATILF)
Des manteaux pourpres des empereurs, de celui l'impératrice Théodora àRavenne, aux manteaux des pape et des cardinaux, que s'est-il passé ? D'où cette couleur pourpre tire-t-elle son pouvoir ?
Une explication se trouve dans l'Histoire Naturelle de Pline l'Ancien (voir sur ce lien à partir de LX).
Le coquillage qui depuis l'antiquité a servi à la production de pourpre est le murex, que l'on trouvait sur le pourtour méditerranéen.
Crédit photographique : Roberto Verzo
Le pigment est obtenu à partir d'une sécrétion que l'animal ne livre qu'à sa mort ! Il en fallait des milliers pour obtenir quelques grammes de colorant, ce qui explique sa valeur. Certains empereurs s'en réservaient l'utilisation et punissaient tous ceux qui tentaient de s'en servir. La pourpre est donc devenue la couleur impériale.
L'antiquité christianisée...
Les murex ne livrent leur trésor qu'en mourant. L’être qui détient en lui la pourpre doit mourir pour que l’homme bénéficie de l’efficacité des vertus de son sang. Ainsi le Christ libère les hommes de leur péchés par sa propre mort. Il n'est pas étonnant dès lors de voir les papes et cardinaux à partir du XIVe siècle revêtir un habit pourpre. De part leur fonction, ils sont prêts à verser leur sang pour la Rédemption de l'humanité...
Source : WGA
Raphaël. Le Pape Léon X avec les Cardinaux Giulio de Medici and Luigi de Rossi 1518-19,
Huile sur toile, 154 x 119 cm, Galerie des Offices
Source : Le bestiaire du Christ. Louis Charbonneau-Lassay. Première édition 1941. Chapitre 130 : Le murex et la pourpre
D'autres informations sur les couleurs extraites d'animaux : http://www.or-pigments.com/animaux.html
L'incision et le début de la perspective
Les scènes qui ornent les vases grecs antiques des périodes les plus anciennes font très tôt apparaître des chevaux, animaux nécessaires au déplacement quotidien d'une certaine partie de la population.
Dans les vases de la période géométrique, la plus ancienne, l'incision (technique qui permet en rayant la peinture noire de faire réapparaître la couleur de l'argile claire) n'était pas pratiquée. Aussi, le char tiré par trois chevaux sur le grand cratère du cimetière du Dipylon (daté d'environ 750 avant J.-C.), semble avoir pour attelage un cheval à douze pattes et trois têtes.
En revanche dès la période suivante (période orientalisante), l'incision a permis de dessiner les contours des objets ou personnages représentés.
Dans la scène de cortège nuptial du peintre d'Amasis (période archaïque, vase daté d'environ 550 avant J.-C.), nous pouvons cette fois distinguer les deux chevaux (mulets ?) représentés l'un derrière l'autre.
Détail du Cratère (vers -750) et d'une lécythe du peintre d'Amasis
du Metropolitan Museum
Plus d'informations sur le cratère géométrique.
Plus de photos des lécythes du peintre d'Amasis.
Le fameux petit char cultuel de Mérida (Espagne) est conservé à Saint-Germain-en-Laye, au Musée d'Archéologie Nationale. Le différentes analyses de cette œuvre, pour laquelle il ne reste plus d'informations sur le contexte archéologique, donnent des datations allant du VIe s. au Ie siècle avant J.-C. Il s'agirait d'un char miniature votif. IL représente une scène de chasse : un cavalier et son chien poursuivent un sanglier.
D'autres photos sur le site de la RMN.
Consultez le livre de Miranda Green "Animals in celtic life and myth", 1992. En ligne sur Srib.ANIMALS IN CELTIC LIFE AND MYTH
... les animaux étaient présents !
Consultez la Base Joconde en cliquant sur l'image ci-dessous qui offre une sélection des œuvres préhistoriques zoomorphes ou décorées d'animaux, conservées dans les musées français.
Voici par exemple, le profil d'un bison réalisé il y a 15 000 ans (au magdalénien supérieur). La représentation de l'animal a été réalisée sur un os grâce à des incisions (hauteur 21,8 cm). L'objet est conservé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye.
Source : Base Joconde