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La patte et la plume

7 mars 2010

Rhinocéros et licorne

Droite_violetLes dénominations de la licorne ont évolué au fil du temps entrainant des confusions quant à l'animal concerné. Du monocéros grec, à unicorne sa traduction latine, en passant par le rhinocéros, les naturalistes antiques et auteurs des bestiaires médiévaux ont eu tendance à désigner la licorne sous ces différentes dénominations au détriment du véritable rhinodéros dont la popularité était bien moins importante.

En effet, dans l'emblématique chrétienne le rhinocéros a hérité de toutes les caractéristiques opposées à celles attribuées à la licorne.

C'est lui que semble décrire sous le nom de Béhémoth, le monstre malfaisant, frère du Léviathan, qui vit d'herbes comme le bœuf, qui porte devant lui son glaive et vit caché " dans les lotus des marécages et sous les saules des torrents.
A l'encontre de la licorne qui recherchait les parfums et les choses pures disait-on, le rhinocéros se vautre dans la tourbe fétide et la vase pourrie des marais : il signifie souillure là où elle signifie pureté. Sa corne fut interprété comme l'un des démons de l'Orgueil.

(Source : Charbonneau-Lassay. Le Bestiaire du Christ. Le rhinocéros antithèse de la Licorne. Page 347)

106__licorne_et_rhinoc_ros


Lunettes_2Du rhinocéros à la licorne : question de dénomination. Bernard Ribémont. Professeur CEM Orléans - TAM Paris VIII. 17 pages. Voir l'article (format PDF).

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7 mars 2010

Redoutable et indomptable licorne

Droite_violet Beauté fatale

Malgré l'élégance que les artistes lui accordent dans leur représentation, les légendes concernant la licorne en font un animal féroce et redouté. Depuis l'antiquité, une légende affirme que cet animal ne peut être attiré que par une jeune femme pure et vierge, mais avec cette précision non négligeable : pure et vierge d'esprit, de cœur et de corps.
Une fois trouvée la perle rare, on la porte dans le bois et la laisse en appât pour la féroce bête unicorne.
L'animal ne peut y résister et vient poser sa tête contre son sein. Le chasseur en profite alors pour l'occire en la transperçant d'une lance.
Évidemment si la jeune femme n'est pas pure, la licorne s'approche mais n'a garde de se coucher en son giron et tue la fille corrompue et non pucelle.

En voir une illustration sur un manuscrit de la British Library.

3 mars 2010

Etymologie : Cerf volant

Curiosit_Le cerf volant quand il ne s'agit pas de l'animal emblématique du roi Charles VI (en voir une représentation) ne s'apparente pas au cerf ... mais au serpent ! Voir la définition par l'académie française.

Mais c'est aussi un coléoptère...

05_dCerf_volant

Crédit photo : Wolfpix

28 février 2010

Jour de tempête : à vos pinceaux !

Plume1Aquarelles de chats

Que faire d'autre un jour de tempête !

Aquarelle_chats

Dure vie ... :.)

28 février 2010

Le Caducée de Mercure

Droite_violetLe symbole de la paix : deux serpents autour d'un bâton

"Un jour le jeune Mercure parcourait les pentes du mont Cythéron, il rencontra deux serpents qui se combattait âprement ; le dieu, tout aussitôt, jeta entre eux, pour les séparé une verge d’olivier qu’il avait reçu d’Apollon, alors les serpents s’entortillèrent à l’entour et, cessant de se battre, s’immobilisèrent l’un en face de l’autre."

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Jean-Antoine Marie Idrac. Mercure et les deux serpents. 1879. Musée d'Orsay. Paris.

Le caducée est donc le symbole de Mercure et non celui d'Esculape, le Dieu de la médecine.

Esculape rencontra aussi des serpents : un jour où il se promenait, s'appuyant sur la massue, un serpent s'enroula autour de celle-ci. Esculape l'assoma mais l'animal fut ranimé par une herbe que lui apporta un autre serpent. Ainsi Esculape eut-il l'idée d'utiliser ces herbes pour le soins des malades.

97_Asklepiot
Esculape et le serpent enroulé autour de sa massue. Marbre. Musée du théâtre d'Epidaure.


Lunettes_2Source : Le bestiaire du Christ. Louis Charbonneau-Lassay. Première édition 1941. Chapitre 111 : Les sereptns du caducée. pp. 798-802

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27 février 2010

Un serpent qui se mord la queue

L'ouroboros

Il s'agit d'un serpent en cercle qui mord l'extrémité de sa queue (du grec oura "la queue" et boros "qui dévore").

Cet animal a servi de symboles depuis l'Antiquité. Il symbolise en effet l'Eternité depuis l'Antiquité égyptienne, de part sa forme circulaire, sans fin ni commencement, tout comme Dieu par la suite. Il fut donc logiquement associé dans la mythologie gréco-romaine à Chronos.

Il fut le symbole également du mouvement car associé à la rotation des planètes. Encore une fois, on retrouve ce serpent en cercle en Égypte, sur la tête de faucon du Dieu Râ et il symbolise alors l'astre du soleil.

Ce serpent ou dragon qui se mord la queue a été fréquemment utilisé par les alchimistes, symbolisant le gardien du temple de La connaissance.

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Source : Wikipédia

Pour savoir si l'ouroboros existe, cliquez ici !

24 février 2010

Sur les traces du serpent

Clin_d_oeilUn site dédiée à un projet expérimental qui a donné naissance à une exposition sur le serpent au musée des confluences à Lyon : http://tracesduserpent.ens-lsh.fr/flash/serpent/accueil.html

A consulter pour tout savoir sur ce reptile !

22 février 2010

Dragon volant ?

Droite_violetUn dragon vole-t-il ?

Représenté par les artistes ...

Les représentations de dragons ailés de nombreux artistes nous poussent à le croire.

En voici quelques exemples :

Carpaccio. St George et le Dragon. 1502 Tempera sur toile,
141 x 360 cm, Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, Venice

4_dragon_Carpaccio
Source : WGA


Raphaël
. St George combattant le Dragon 1503-05
Huile sur bois, 29 x 25 cm,Musée du Louvre, Paris

5_drago3_raffaelo

Source : WGA

Uccello St George et le Dragon 1458-60, huile sur toile, 52 x 90 cm,
Musée Jacquemart-André, Paris

6_Ucello_dragon2
Source : WGA

Dans la réalité ...

Le "draco" fait référence à une espèce, un petit saurien, qui vit sur les côtes de l'océan indien. Des membranes volantes soudées à ces deux flancs lui servent de parachute lorsque qu'il saute du haut d'un arbre ; elles lui permettent également de se déplacer en planant d'un arbre à l'autre, mais elles ne lui permettent pas de voler...

Dracovolan
Source : Wikipédia

17 février 2010

Pas de place pour tout le monde...

Droite_violetL'arche de Noé

Voici un sujet particulièrement intéressant pour la représentation des animaux, et pour l'importance qu'on leur accorde en fonction de la période et du lieu de création de l'œuvre.

Dans la Genèse, il est fait mention de "tout ce qui est vie", grosses bêtes, oiseaux ou animal rampant : un mâle et une femelle de chaque espèce devait prendre place dans l'arche auprès de Noé. Nous devrions donc trouver dans l'arche tous les animaux existants, mais cette représentation n'est pas concevable pour l'artiste qui est obligé de faire un tri ... Quels sont alors les animaux élus pour être représentés par le peintre, le sculpteur... ? Quelle est la proportion des animaux fantastiques, des animaux familiers ? A vous de voir !

Beatus de Facundus (XIe siècle).

L'éléphant et l'âne (au singulier !) du premier niveau côtoient, le martichore, le griffon et le dragon du second et les quadrupèdes et volatiles des deux derniers. 

beatus_facundus_f109
Plus d'informations sur ce manuscrit sur l'encyclopédie Universelle.

Mosaïque de la basilique Saint-Marc, Venise, XIIIe siècle

Tous les animaux sont en couple, mais où sont passés les animaux fantastiques ? Place aux lapins, chèvres, cerfs, serpents et tout de même un touche d'exotisme avec les fauves !

Arhce_de_No__Saint_MArc_Venise

Source : WGA

Giovanni Benedette Castiglione, 1650, H/T, 145x195 cm. Dresde

 Encore plus proche de nous ! cette fois Noé gère une vraie basse cour : poules, dindons, canards puis chèvres, chiens et un peu de nature sauvage avec Pépé le putois au premier plan.

Arche_de_no_

Source : WGA

Lunettes_2Les animaux célèbres. Michel Pastoureau. Ed Arléa. 2008. pp 23-30 : Les animaux de l'Arche.

13 février 2010

La licorne amphibie

Droite_violetLe Champhur (ou Camphur)

Champhur_pattes_palm_es

"Cette bête est de la grandeur d'une biche ayant une corne au front, elle a deux pattes comme celles d'une oie qui lui servent à nager, et les autres de devant comme celles d'une cerf ou d'une biche. Il y en a quelques uns qui sont persuadés que c'était une espèce de licorne et que sa corne est fort riche et excellente contre les venins".

Ainsi était décrit le champhur par Ambroise Paré, animal doux et paisible et porteur de remède souverain contre les reptiles : une licorne, donc, mais avec les pattes arrières palmées !

Voir l'animal entier sur le site de l'Universtité de Paris V.

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