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La patte et la plume
9 janvier 2010

Libre arbitre, responsabilité, et droit de l'animal

Droite_violetLe libre arbitre

L'âne de Buridan n'a certainement jamais existé. Jean Buridan, professeur de logique et philosophie du langage et recteur de l'Université de Paris vers le milieu du XIVe siècle, a utilisé l'animal pour illustrer le problème du choix et les conséquences d'un non choix.
En effet, il expliqua comment un âne assoiffé et affamé, placé entre un seau d'eau et un picotin d'avoine, ne sachant choisir entre les deux, se laisserait mourir.
Le fait d'avoir utilisé l'âne pour illustrer ces propos n'est pas anodin : l'animal a souffert en effet depuis l'Antiquité d'une mauvaise image : on le dit entêté et stupide notamment.

Buridan évoque ainsi le libre arbitre de l'animal. Aristote également s'était posé la question de la raison de l'animal. Au Moyen-âge, on s'interroge aussi sur l'existence de l'âme chez l'animal...

La responsabilité

Si l'animal est capable de choisir, de raisonner alors, il est responsable de ses actes ; il est en conséquence fréquent au Moyen Âge de poursuivre un animal en juste, de l'amener à son jugement, de le condamner pour nuisances, voire de l'excommunier.Les cochons infanticides, les taureaux homicides voire des chevaux étaient condamnés à mort, pendus par les pattes arrières, parfois affublés d'un costume d'homme. Quand l'animal ne pouvait être nommément assigné en justice, on excommuniait toute une communauté, ainsi rats, souris, sauterelles, autres nuisibles de petite tailles étaient priés de partir dans un lieu où il sne nuieraient point.

Les droits des animaux

Certains procès faisaient intervenir des avocats pour animaux : Chasseneux se fit l'avocat des rats et l'on du refaire le procès car il démontra que le délais accordé aux animaux excomuniés pour quitter les loeux n'étaient pas raisonnables étant donné entre autres, que de nombreux chats leur barraient le chemin.

Les procès ont duré du XII au XVIe siècle. On opposa ensuite à cette pratique que l'animal n'agissait ni ne nuisait pas par sa volonté mais plus par instinct.

D'uen autre manière, actuellement, le philosophe Peter Singer, en prônant l'égalité entre toutes les espèces vivantes, relance le débat sur les droits des animaux.

Lunettes_2

Site sur le procès des animaux au Moyen Âge

Procès faits jadis aux animaux, Emile Agnel Curiosités judiciaires et historiques du Moyen-âge, 1858)

Catherine Chêne, Juger les vers. Exorcismes et procès d'animaux dans le diocèse de Lausanne (XVe-XVIe s.) Bozóky Edina Médiévales, 1998, Volume, 17, Numéro 34, pp. 145-14. Compte-rendu en ligne sur Persée

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Commentaires
O
Voir sur Pnyx: http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/501<br /> <br /> Avant 2050 ? 2100 ? Pas avant plusieurs siècles ? Jamais ?<br /> <br /> <br /> "Si nous sommes des humains dignes de ce nom, responsables de tant de tortures mais pourtant toujours capables de refuser celles-ci, on concevra toute l'importance d'un texte de principes tel que la Déclaration Universelle des Droits de l'Animal, solennellement proclamée par l'U.N.E.S.C.O. en 1978. On notera qu'il ne s'agit nullement d'un texte légal mais de l'énumération d'un certain nombre de principes qui, à notre avis, pourraient formuler l'essentiel de ce que devrait être notre comportement à l'égard de l'animal non humain. La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal doit donc être largement diffusée en attendant qu'elle puisse se voir un jour devenir la règle même exigée par l'amélioration légale de notre morale collective."<br /> <br /> Théodore Monod
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