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La patte et la plume
27 octobre 2009

La Vierge au lapin

Luxure ou virginité

Nous avons déjà vu précédemment comment les représentations de lapin ou de lièvre symbolisaient la sexualité et la luxure. En revanche, dans le tableau suivant la symbolique est tout autre. Que vient faire ce petit lapin blanc sur la robe de la Vierge alors que Sainte Catherine lui tend son enfant ?   

Lapin_titien_

Titien. Vierge à l'enfant avec sainte Catherine et un lapin. 1530
Huile sur toile, 74 x 84 cm. Musée du Louvre, Paris

Source : WGA

"Le lapin considéré dans l’antiquité comme pouvant se reproduire sans rapport sexuel rappelle la virginité de la Vierge et la conception du Christ sans péché, sa couleur blanche indiquant sa  pureté".

Lunettes_2voir le dossier complet sur le site du Louvre

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Commentaires
F
Merci bien, Cornebleue, pour ces utiles précisions quant aux attributs de Saint Antoine ; une autre fois vous nous brosserez un tableau de ses fameuses tentations, qui utilisent de multiples représentations animales (en sus de femmes appétissantes à souhait ou de mères avec enfants, supposées créer chez le saint des désirs déplacés).<br /> Quant aux détails du tableau, je ne puis guère en parler, malheureusement ; en effet, menées au pas de course par un guide-conférencier certes intéressant mais moins soucieux de laisser admirer à loisir les tableaux que de ne pas manquer de montrer les principaux chefs-d'oeuvre, les visites de musées à Florence ne m'ont pas permis de m'attarder un peu pour détailler tel ou tel tableau. Et comme les photographies étaient interdites, je n'ai pu conserver, de ce tableau, une version électronique, que j'aurais pu regarder à loisir et en détail chez moi. <br /> Mais peut-être est-il offert sur le Web dans un format moins étriqué que celui que je mentionnais précédemment (site d'Utpictura) ; ou peut-être est-il reproduit en grand format dans un livre sur l'art. L'INIST, fleuron bien connu de la documentation en France, n'a-t-il archivé aucun ouvrage permettant de trouver ce que nous cherchons ?
C
Habituellement, saint Antoine porte l'habit de bure d'ermite, s'appuie sur un tau (bâton en forme de T), agite parfois une clochette, et est accompagné d'un cochon. La clochette renvoie soit à la peste (car le saint est invoqué contre la peste, et le "feu de Saint Antoine"), soit aux privilèges des Antonins qui pouvaient laisser leurs cochons libres dans les villes. En dehors de la robe caractéristique, je ne parviens pas à distinguer les autres attributs sur ce tableau. Qu'en est-il, vous qui l'avez vu ?
F
Ce petit cochon noir (une conjecture que confirme effectivement la forme de l'extrémité d'une de ses pattes - qu'on ne peut distinguer qu'en s'approchant très près dudit tableau, tant elle est petite) serait-il alors là simplement pour permettre d'identifier que c'est de St Antoine qu'il s'agit ? Rien d'autre ne le permet-il (dans le costume du personnage, par exemple) ? Ce qui est un peu curieux c'est que ce petit animal est peint très en avant du tableau.
C
Il est très difficile de voir sur cette image l'animal représenté... Il se pourrait d'après votre description (mi-rat, mi sanglier) qu'il s'agisse plutôt du cochon attribut de saint Antoine, représenté derrière lui. Si tel est le cas, la couleur de l'animal ne devrait pas ici être symbolique.
F
La couleur des animaux (ou, du moins, de leur représentation) semble jouer ici un rôle essentiel : lapine blanche = lapine pure [sans commentaire !].<br /> Est-ce que, à l'inverse, les animaux représentés en noir visent à signifier l'impureté satanique ? Que penser, par exemple, du petit animal presque tout noir, apparemment mi-rat, mi-sanglier (?), représenté en bas et à gauche du triptyque "Annonciation avec saints" de Lorenzo Monaco ? Il regarde vers le haut, et donc le saint personnage situé juste derrière l'archange (en cours d'atterrissage : sa tunique volette et ses pieds ne sont pas encore posés sur le sol). Cette peinture sur bois (datant de 1410 environ) est visible - en trop petit - sur http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php, mais bien mieux, certes, sur place, à Florence (à la Galleria Dell Accademia) !
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